Sortie scolaire pour les TSI
Il était 6h du matin, ce Jeudi 20 Septembre, quand nous partîmes, ou plutôt… quand nous crûmes partir. Seulement, notre bus en avait décidé autrement, et s’était accordé une heure de panne, certainement bien méritée ! Qu’importe, bravant l’adversité, rien ne nous empêcha de profiter d’une grasse matinée rallongée, tandis que nous roulions finalement vers Grenoble…
C’est ainsi que la visite de Schneider se fit éclair, mais nous permit tout de même de découvrir les technologies d’onduleurs à batterie Lithium, qui assurent la continuité d’approvisionnement en électricité des data centers, hôpitaux et autres sites industriels cruciaux à notre civilisation.
Le pique nique gastronomique fut certes un peu écourté, mais il fallait bien s’assurer qu’entre 2 coupures de courant, l’électricité fut produite ! C’est précisément ce dont nous assura notre guide, lors de la visite de la centrale hydraulique de Grand Maison. Ses turbines et génératrices nous offrent un potentiel de 1.6 GW, qui a de quoi ravir réfrigérateurs et téléphones portables…
Tant de route et de sollicitations nous ayant littéralement consumés, il fut évident qu’une pause s’imposait. C’est au gite LHC que nous avons alors stoppé nos minibus, où nous nous sommes installés, et avons pris un repas aussi attendu qu’apprécié. Bien naïf qui eut cru que la journée en était finie, car il nous restait à faire progresser nos projets de SI. La soirée fut ainsi bien active, faisant d’autant plus nous languir de ce fabuleux moment de s’allonger…enfin, une fois les obligations « smartophoniques » remplies !
Décollage du LHC à 7:30, c’est à 9:00 que nous sommes attendus chez Caterpillar. Et ça ne rigole pas non plus, outre le gilet, le casque, les chaussures de sécurité, les lunettes de protection, nous pûmes enfin accéder au site, après l’appel réglementaire ! La présentation de l’activité fut suivie de la description des étapes dévolues au cycle de développement des produits, très intéressante, présentée par un responsable R&D du site. Nous avons ensuite pu visiter la chaîne de production de machines de chantier, qui creusent, ramassent, transportent toutes sortes de matières dans des environnements des plus hostiles.
C’est munis de nos gourdes métalliques « Cat » que nous sommes repartis à bord de nos bolides collectifs, pour 1h30 de route qui nous conduisit au clou de ce séjour. Et pour un clou, il était gros ! 140 m de long, 10 000 t, et planté à …. 5 km sous la terre ! Nous fûmes chaleureusement reçus et ré-harnachés, pour découvrir ce monstre souterrain qui creuse, depuis 1 an déjà, une part du tunnel Lyon-Turin. Un chantier titanesque qu’est cette véritable usine mobile, qui se hisse littéralement au fil de son avancée dans la roche, les bancs de charbon et autres délices géologiques. Il y aurait tant à raconter qu’il est futile de vouloir l’entreprendre ici, et pourtant…
C’est 4h plus tard que nous refîmes surface, abandonnant notre gigantesque taupe à son dur labeur.
La pluie nous attendait, et nous a accompagnés tout au long de notre trajet de retour vers le LHC.
Repas pizza englouti, soirée projets, nuit réparatrice, plus rien ne manquait pour reprendre nos fidèles destriers, en direction de la Via Ferrata de la Cascade. Nul besoin de re-stipuler qu’il nous fallut nous harnacher encore, afin d’engager l’assaut des 200 m de dénivelés rocheux, qui nous permirent de contempler un spectaculaire … brouillard !
Puisqu’on ne voyait goutte en haut, nous décidâmes d’aller voir des gouttes en bas, juchés sur les passerelles qui traversent le Drac, à 50 m de hauteur, dixit le TP de cinématique qui s’y fut mené.
Ce n’est pas sans un certain sentiment du devoir accompli que nous rejoignîmes le bus des SVT qui rentrait au bercail. Certes les SI ignorent toujours de quoi la roche est composée et d’où elle vient, mais on pourra cependant dire que, par son ascension comme par son creusement, ils l’ont vaincue !